jeudi 14 février 2013

MES ANNEES INFORMATIQUE - PARTIE 1 - LE TEMPS DU REVE ET DU SQUATTAGE

Ma récente review de la figurine Boomer, où j’évoquais rapidement mon addiction passée aux jeux vidéo, m’a donné l’idée de pondre une sorte de « parcours du combattant » de l’informatique façon vieux con. Toutes les machines que j’ai eues ou vues. Voyant que cela allait encore être un pavé complet, j’ai décidé de splitter cet article en plusieurs morceaux, voici le premier.

Alors que la plupart des gamins nés depuis 15 ans poussent dans un environnement où l’informatique est omniprésente, et presque « normale » à leurs yeux, il n’en fut pas de même pour notre génération, celle née avant les années 80 et je pourrai inclure celle du début des années 90 car, avoir un ordinateur chez soi, même à cette période, ce n’était pas donné à tout le monde.
Il est amusant de comparer le « CV » de l’ancienne et la nouvelle génération de geeks. Les jeunes ont tous le même parcours : ils ont démarré avec un PC ou un Mac, et puis c’est tout. Seul l’OS a changé mais pas le reste. La seule chose qui remplace cet historique de bécanes chez eux est leur téléphone portable. Là, les machines tournent, et très régulièrement. Mais pour les sacs à puces, l’uniformisation est de rigueur depuis que les PC ont pris le pouvoir au milieu des années 90. C’est comme s’ils n’avaient eu qu’un seul partenaire dans leur vie et s’étaient mariés tout de suite avec. Quel ennui ! Les plus vieux ont navigué, multiplié les partenaires et expériences plus ou moins douteuses ou honteuses, utilisé des accessoires, ils ont souvent payé, pratiqué l’échangisme parfois, et toujours avec ce même moteur : l’envie et le désir ! Pas de lassitude. Chaque jeu, chaque programme, chaque périphérique, même merdeux, était une fête et une joie nouvelle. Forcément, on n’avait rien d’autre.


A partir de la seconde moitié des années 80, le mot « ordinateur » s’était démocratisé. Il était passé des obscurs locaux scientifiques et autres salles dédiées dans les bureaux où il était confiné, salles dans lesquelles les femmes n’avaient pas le droit d’accéder à cause de leurs collants qui produisaient de l’électricité statique et pouvaient bousiller la précieuse et encombrante machine, pour entrer chez les gens par la grande porte sous forme de « grosses calculatrices » reliées à la télé. La folie électronique submergeait le monde. C’était le summum du progrès et cela humidifiait délicatement les slips Petits Bateaux de millions de gamins comme moi. Le peu qu’on en voyait à la télé, souvent de gros pixels faisant bip-bip, suffisait à enflammer nos imaginations. Je me souviens de conversations avec d’autres rêveurs ignares dans mon genre à ce moment-là, répétant (mal) ce qu’ils avaient entendu, ou inventant n’importe quoi pour se rendre intéressant, disant que les derniers ordinateurs pouvaient, par exemple, vous faire vos devoirs ! On lui rentrait son cahier quelque part et hop ! C’est lui qui se tapait vos maths ! On imaginait même le bidule capable de nous parler. La naïveté des gosses… Peut-être était-ce une sorte d’envie d'avoir un robot en guise d’ami. Le cinéma nous poussait dans ce sens. On regardait des films comme Star Wars, WarGames, D.A.R.Y.L, Electric Dreams ou tout simplement Tron et on rêvait d’avoir la même chose chez soi.



Pour beaucoup de gens, en particulier les adultes, et donc nos parents, un ordinateur était quelque chose d’assez abstrait et, comme avec leurs gosses, les fantasmes allaient bon train ainsi que l’auto-infériorisation. Pour savoir s’en servir, il fallait au moins être allé sur la lune… Et ça n’a pas changé encore aujourd’hui. Pour avoir donné des cours d’informatique ces derniers mois à des noobs n’y connaissant rien, je peux affirmer que l’un des fléaux à combattre en premier lieu est de faire rentrer dans les têtes qu’un ordinateur, c’est quelque chose de très bête. Les gens s’infériorisent tout seul devant une machine comme ça. Ils se disent : « Je suis con, c’est trop compliqué pour moi tout ça ! » Comment voulez-vous progresser en partant vaincu d'avance ?
Les interviews à la télé sur les petits génies en informatique, que l’on reconnaissait de suite à leur tronche en ébullition, leurs culs de bouteille leur servant de lunettes et leur incapacité à s’exprimer autrement qu’en monosyllabes, n’aidaient pas à convaincre la ménagère de moins de 50 ans qu’un ordinateur n’était pas plus futé que sa machine à laver. On les voyait chez eux, codant sur des IBM de 30 kg, leurs yeux de bigleux à vie rivés sur un écran monochrome à peine plus grand qu’un de nos cadres-photos numériques, tapant des lignes d’instructions incompréhensibles pour le commun des mortels. Ces gens-là n’étaient pas humains, c’était évident.
Les études, et le métier, d’informaticien étaient le Graal suprême pour bon nombre de parents. Si votre boutonneux avait 24/20 en maths au collège, c’était là qu’il fallait le diriger à ce moment-là. Qui pouvait se douter que ce métier connaîtrait quelques années plus tard un crash terrifiant ?

Le futur était là. Le service public de l’époque essaya la carte de la pédagogie chez les jeunes. Certains se souviendront de l’éphémère émission Micro Kid, présentée par Mouss en 1984 :



Tout ça était bien gentil mais c’est comme pour tout, rien ne valait d’apprendre sur le tas et de se mettre les mains directement dans la pâte thermique. Hélas, acheter un ordinateur à ce moment-là, même d’entrée de gamme, c’était un budget conséquent et pour une famille modeste, on était dans le domaine de la science-fiction, et de la vraie cette fois. Il fallait compter au minimum 1500 frs et cela pouvait rapidement monter jusqu’à 10 fois cette somme. Par chance, la question de l’écran ne se posait pas. Mis à part les Mac et « PC et compatibles » comme on disait, les autres se branchaient directement sur la télé familiale, encore que nous étions dans une période où la rumeur voulait que ce genre de pratique les abîmaient soi-disant. Ma mère croyait dur comme fer à ces conneries… Et puis, lorsque vous aviez la chance d’avoir un truc comme ça et qu’il n’y avait qu’une seule télé dans la maison, c’était un coup à squatter toute la journée dessus, et les autres qui voulaient la regarder devaient attendre. Les conflits ne pouvaient que s’engendrer. L’idéal était d’avoir sa propre télé dans sa chambre.
Vous comprendrez donc que, lorsque nous tombions sur d’heureux propriétaires d’implants siliconés, le mode « séduction-harcèlement » se mettait en route afin d’investir leur chambre pour avoir le plaisir de tripoter leur divine machine.

La première chose à laquelle nous pensions était les jeux, forcément. Ce qui fait que ordinateur ou console, c’était un peu la même chose pour nous. D’ailleurs, certaines machines combinaient les deux (Intellivision, Atari XE etc.) Contrairement à beaucoup, je n’ai jamais ressenti cette frustration ludique. Question jeux, je bénéficiais du meilleur grâce aux bornes d’arcade Jeutel installées dans les bistrots. Ayant eu un père garçon de café, j’étais à peu près sûr de jouer à l’œil quand j’allais le voir. Ms. Pac Man, Donkey Kong, Asteroid, Phoenix, Track and Field etc. J’ai connu tout ça.



Je me souviendrais toujours du geste d’un des patrons, alors que j’allais introduire ma pièce de 5 frs pour jouer à Commando. Il m’arrêta tout net, pris ma pièce, sortit une clé de sa poche, ouvrit la petite trappe où se situait les fentes d’introduction de monnaie, puis fit glisser deux ou trois fois ma pièce dedans, la récupérant à chaque fois, pour finir par me la rendre. J’avais eu une dizaine de parties pour rien. Cet homme était Dieu déguisé en patron de bistrot !
Devenu ado, et toujours sans micro, j’ai souvent traîné dans les troquets de ma ville, non pas pour picoler mais uniquement pour jouer dans une atmosphère bruyante et enfumée mais qui contribuait à l’ambiance finalement. Outre la psychologie du poivrot moyen, je découvris 1942, Rygar, Pac-Land, Double Dragon, Shinobi etc. Question jeu donc, pas de problème, mais c’est l’aspect technique qui m’a manqué. J’aurais voulu coder, faire du graphisme, des trucs comme ça. Je voyais, dans les rares revues de l’époque, des listings impressionnants à taper. En faisant ça, outre le fait de s’instruire et de comprendre, on se prenait aussi pour un de ces petits génies qu’on avait vu à la télé ou au cinéma, piratant la CIA avec un ordinateur ayant 1ko de ram…

Il s’est passé de longues années avant que j’acquière mes propres machines. Entre temps, je squattais sur celles des autres quand je tombais dessus. CV détaillé.

1983


Ma première rencontre avec un appareil ludique à brancher sur la télé fut la console Videopac Philips d’un pote de CM2 qui m’avait ramené chez lui, avec un autre type, le temps d’un mercredi après-midi. Issu d’un milieu aisé, il nous en mit plein la vue, jouant les VRP en faisant visiter son appartement aux témoins que nous étions. Ça, c’était sa télé et son magnétoscope Sony, ça c’était ses masques africains géants, ça c’était sa hauteur sous plafond, ça c’était le véritable pistolet chargé de son père (véridique ! Il s’était même amusé à nous braquer avec, ce con ! Imaginez une maladresse et un coup qui part…) et enfin, ça, c’était sa console. Avec le gusse qui m’accompagnait, on a littéralement fondu sur la bête. C’était le grand luxe, rendez-vous compte, il avait une petite télé portative noir et blanc dans sa chambre juste pour ça. Nous en étions presque à nous frotter sur la console en couinant tant c’était jouissif. Le jeu Gunfighter, très connu sur bien des bécanes, sous d’autres noms parfois, a tourné toute la journée. Le tir qui rebondissait et pouvait vous revenir dans les dents nous rendait fou.



J’aurais tout donné, tout fait, pour ramener cette machine chez moi, et partir de chez lui fut un déchirement. J’aurais dû prendre le flingue de son vieux, lui vider le chargeur dans la gueule et repartir avec sa console !
La même année, une autre claque m’attendait mais cette fois-ci, beaucoup moins furtive. Ma voisine de palier, que j’ai déjà évoquée plusieurs fois sur ce blog, venait de recevoir un TI-99/4A Texas Instrument.


En fait, c’était plus pour son père qui bossait dans l’informatique qu’autre chose. Le soir, ou plutôt, en fin d’après-midi car, comme bon nombre de ces gens-là, ils sont chez eux avant 18h, il prenait l’engin et s’amusait à coder quelques lignes sur son écran Trinitron baveux. Mais qu’importe ! Il y avait des manettes et des jeux, sous forme de cartouche. Nous en eûmes deux. Le classique Space Invaders et Parsec, sorte de Defender/Scramble.



Nos mercredis après-midis, où je montais chez elle pour soi-disant faire nos devoirs ensemble, furent entièrement consacrés à cet ordinateur. Organisés en binôme, avec chacun une manette dans les pognes, la copine s’occupait des déplacements et moi du tir. On a joué, et joué et rejoué… Elle s’en souvient encore la voisine, désormais mère célibataire engluée dans des crédits…
Techniquement parlant, cet ordinateur était une tuerie pour l’époque, c’était le premier 16 bits. Son Basic étendu contenait des instructions incroyables, comme le zoom d’un sprite par exemple. En accessoire, un synthétiseur vocal permettait de le faire causer. On était à des années-lumière des 8 bits poussifs qui triomphaient pourtant à ce moment-là, comme le ZX-81 par exemple.


1984


Seule découverte cette année là pour moi, la console Vectrex d’un type de mon collège, même pas un ami, qui m’avait ramené chez lui pour me prêter quelques Mustang. Pendant qu’il fouillait dans une armoire à la recherche des périodiques promis, je n’avais d’yeux que pour le gros écran trônant dans sa chambre, encore plus bordélique que la mienne. C’était trop tentant et, voyant mon intérêt, il en vint à me montrer la bête. C’était pourtant que des jeux en fil de fer, déjà ringards pour l’époque, mais quand on a rien vu… Et puis le concept même de la Vectrex, à savoir une sorte de mini borne d’arcade à domicile, ça en jetait. De 5mn pour venir prendre trois bouquins, j’ai dû rester une bonne heure…


1985/86


Là, ça devint plus sérieux. Un type de ma classe, avec qui j’avais pas mal de points communs (Strange, jouets, musique new wave etc.), venait de faire l’acquisition d’un Amstrad CPC 6128, ordinateur qui allait devenir N°1 en Europe pendant quelques temps. J’en fus ébloui et je pris carrément pension chez lui, jouant, et rejouant, à Sorcery +, Airwolf, Jet Set Willy, Boulder Dash, tout en écoutant en fond sonore les albums de Sandra ou Queen...



Quand je dis « prendre pension », j’exagère à peine et j’en ai honte aujourd’hui. Le moindre jour sans école était prétexte. J’arrivais chez lui très tôt et je repartais très tard. J’étais chez moi chez lui... C’est même moi qui lançais les jeux à peine arrivé, avec les commandes « run disk » ou « run menu ». On apprend vite quand on est passionné.
Première rencontre avec des disquettes également, les fameuses disquettes Amstrad, format propriétaire de trois pouces. C’était moderne !


Autre découverte. Un après-midi que j’étais chez lui, je vis qu’il avait aussi une console VCS 2600 Atari. La première console (ou presque) grand public. Y'en a qui ont le cul bordé de nouilles quand même...


Curieux, je lui demandais de voir la chose. Une fois le câble branché sur la prise antenne de sa télé, car la VCS n’a jamais eu de Péritel, je pris une claque magistrale avec un seul jeu : H.E.R.O. Le principe même du jeu con mais terriblement prenant et encore maintenant :



J’avais deux raisons désormais de rester chez mon pote. Pierre, si tu lis ça presque 30 ans après, j’espère que tu me pardonnes d’avoir joué les acariens chez toi pendant quelques temps. Tu ne t’es jamais plains non plus alors…
La voisine n’ayant plus son TI-99/4A, qui fut sans doute un prêt par le boulot de son père (cette famille aimait bien emprunter ou louer des trucs en faisant croire qu’elle les avait achetés), on s’était retrouvé sans ordinateur pendant deux ans. Retour à la case départ. Mais le bureau de son vieux venait de changer tous leurs ordinateurs et les anciens étaient bons pour la casse. Il en sauva un, peut-être le sien, et le ramena pour sa fille. C’était un Apple II, ordinateur déjà dépassé en 1985. Seulement, il était complet, avec écran monochrome, lecteur de disquettes, deux manettes et des centaines de jeux copiés. Chaque disquette en contenait jusqu’à 10. Le cadeau fut divin.


Ce fut ma première rencontre avec les fameuses disquettes 5¼, souples et noires. Elles en ont vu avec nous. Outre les doigts accidentellement posés sur la surface magnétique, il arrivait parfois que l’on ratait la fente du lecteur en voulant les introduire dedans trop vite et la disquette se pliait... Plus tard, je crus pendant des années que le « disque dur », c’était ça, un lecteur pour les disquettes de cette taille. Je ne sais pas pourquoi.


Pour le reste, ce fut des centaines d’heures de jeu sur des titres comme Conan...



...ou Montezuma’s Revenge (énorme souvenir et passion pour ce jeu)...



...et tant d’autres, comme Swashbuckler, Sea Dragon, Spy Hunter etc. L’idée du binôme entamée avec le TI-99/4A perdura avec l’Apple II. En effet, en guise de manettes, nous eûmes des sortes de molettes à tourner avec un bouton rouge sur le côté. Des trackpads ? Je ne sais plus le nom. L’une permettait d’aller de gauche à droite et l’autre de bas en haut. Je ne vous raconte pas comment il fallait être synchrone pour faire un saut en diagonale, mais on y arrivait. On s’engueulait même parfois à cause de ça. D’un jeu fait pour une seule personne, on en avait fait un truc jouable à deux. Son Apple II nous fit de l'usage pendant plusieurs années, jusqu'à ce que j'acquière ma première bécane.

A suivre.

8 commentaires:

  1. excellent, vivement la suite !

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  2. Il y a eu il n'y a pas très longtemps une expo (un peu bâclée et mal présentée selon moi) au musée des arts et métiers appelée muséogames, qui présentait plein de vieilles consoles et de jeux fondateurs ... là c'est un peu la même chose, mais je préfère la version blog, on sent plus le vécu :)

    Au passage c'est très très indiscret de ma part, mais bon je pose tout de même la question (on ne sait jamais, je pourrais avoir une réponse, et correcte en plus): quel âge as-tu?

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    1. 40. Si les quelques lecteurs ici présents veulent nous faire partager leurs expériences du passé sur leurs premières bécanes, qu'ils n'hésitent pas à se servir des commentaires pour cela. C'est toujours émouvant les premières fois. :)

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  3. Effectivement, le temps du squatt ; parce qu'on a pas de matos et qu'on rêve sur celui du pote, parce qu'on a du matos mais que celui du pote est différent et que les jeux sont différents.
    De nos jours, le même jeux sort sur toutes les consoles, sans aucune différence, le second cas est moins vrai. Le premier aussi. Mais c'est encore un moment d'échange, l'un contre l'autre, l'un après l'autre, pour battre le pote, pour battre la machine, parce que c'est toujours mieux que de regarder des clips débiles, parce qu'après un bédo, on peut atteindre le kairos sur un jeu de foot ou de baston, parce que, malgré ce que crois les vieux, ça gêne pas la conversation, c'est comme un fond sonore ou ça la crée, c'est un sujet d'échange.
    Ma première console, une intellivision. classe, imitation bois et laiton brossé. Le truc que les parents pouvaient mettre dans le salon sans que ça dépare la déco en teck.
    Dans les faits, des jeux de bonne qualité mais des contrôleurs à l'ergonomie autre, et quand je la ressors encore aujourd'hui, je m'aperçois que ça ne venait pas de mes mains d'enfants :-)

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  4. C'est aussi ma première déconvenue avec les jeux vidéo et l'acceptation que les jeux d'arcade, ce n'était pas mon truc. Je me prenais des patés par mon père sur BurgerTime et, à part, le dungeon crawler (fantastique d'ambiance et de gameplay) sous licence Donjon&Dragon, j'étais vraiment mauvais. Il faudra le début des années 90 et les premiers FPS pour que je reprenne la main sur les afficionnados de la manette qui fait mal au doigt (playstation j'écris ton nom).
    Burger Time, c'est aussi un expérience sonore ; chaque bruitage me reste en mémoire de façon indélébile.
    Comme la vision de ce Conan, les bruits de pas m'ont réveillé. Et après 30 ans de test et de jeu approfondi sur la majorité des titres sortis, je m'aperçois que mon engouement pour ce titre à l'époque tenait vraiment à son excellence. Dans la vidéo, on se rend bien compte de la difficulté progressive des niveaux, de l'intégration de nouveaux gameplay au fur et à mesure, du mix parfait entre plateforme et enigmes. Mon dieu, ce jeu est parfait !

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  5. Donc tu l'auras compris, j'ai eu un Apple II ensuite. un IIC avec le petit écran 9" trop classe qui faisait bien sur le bureau dans la chambre de papa (décidement quel frimeur mais j'aimais bien aussi ce look trés bureau de golden boy amerloque) puis qui se casait parfaitement dans un secrétaire dans ma chambre.
    Il m'a appris à bidouiller, à développer. Il m'a servi à écrire des romans, des scénarios de jeux de rôle, des documents divers et variés (autre grand moment l'achat de l'imprimante). C'était l'époque du squatt chez des potes avec des grands frères qui faisaient des échanges et crackaient les jeux.
    Après j'ai eu des PCs, souvent de la récup, souvent des montages perso (d'ailleurs, on pensait à l'époque que les petits jeunes qui viendraient seraient des génies de l'informatique ; non, ce ne sont que des utilisateurs. Notre génération est particulière, elle a bidouillé, elle avait nécessité de bidouiller pour arriver à faire marcher ces engins).
    Et à 42 ans, je suis toujours à la recherche du jeu parfait ; celui qu'on accompagne jusqu'à la fin sans se lasser, sans activer un seul code de triche. Il y en a, il sont rares mais quel plaisir.

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  6. Montézuma, les niveaux étaient générés procéduralement. à chaque redémarrage, le labyrinthe changeait, non ? En tout cas, un souvenir d'une grande difficulté

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    1. > mais des contrôleurs à l'ergonomie autre, et quand je la ressors encore aujourd'hui, je m'aperçois que ça ne venait pas de mes mains d'enfants
      Ah ouais les espèces de calculatrices là...

      > Burger Time, c'est aussi un expérience sonore ; chaque bruitage me reste en mémoire de façon indélébile.
      J'ai beaucoup aimé ce jeu aussi en arcade et dans sa version Game Boy qui est très classique. Et puis quel pied que de se faire courser par une tranche de mortadelle... :D

      > Mon dieu, ce jeu est parfait !
      On le finissait avec la copine à l'époque mais alors, quelle galère! Le niveau 6, avec l'oeil à tuer plusieurs fois pour que l'échelle descende tout en évitant les éclairs... On en a chié. Je l'ai retrouvé en émulateur voilà quelques années, la nostalgie était au rendez-vous.

      > un IIC avec le petit écran 9" trop classe
      La copine n'avait pas le moniteur montré sur la photo plus haut mais un petit monochrome avec en façade des molettes-tirettes pour l'allumer et régler le contraste.

      > Et à 42 ans, je suis toujours à la recherche du jeu parfait ; celui qu'on accompagne jusqu'à la fin sans se lasser, sans activer un seul code de triche. Il y en a, il sont rares mais quel plaisir.
      J'ai le mien, j'en parlerai la prochaine fois. :)

      > Montézuma, les niveaux étaient générés procéduralement. à chaque redémarrage, le labyrinthe changeait, non ? En tout cas, un souvenir d'une grande difficulté
      Nan, les niveaux étaient toujours les mêmes. On en a chié aussi sur celui-ci mais comme c'était un truc d'exploration, ça nous motivait pour toujours aller plus loin. Il fallait trouver la torche pour éclairer les niveaux dans l'obscurité et trouver cette torche, c'était déjà du boulot. Et ces putains de ponts qui disparaissaient à intervalles réguliers. Il fallait vraiment être synchrone.

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