UNIVERSAL STUDIOS CLASSIC MONSTERS DRACULA - DIAMOND

J’ai eu 40 ans en décembre 2012, le jour même de la disparition de Daniel Gall. J’appréhendais ce jour. Mais autant j’ai passé celui de mes 20 ans dans mon lit les yeux grands ouverts, autant celui de mes 40 ans se passa assez… joyeusement ! Passons sur les détails.
40 ans. C’est là qu’on se dit qu’il nous reste sans doute moins de vie à vivre qu’on a déjà vécu. Jamais je n’aurai cru avoir cet âge-là un jour. Non pas que je me voyais déjà mort avant, mais quand on 7/8 ans d’âge mental comme c’est mon cas, 40 ans, ça sonne loin, et vieux ! On se dit qu’on ne les aura jamais, que c’est pour les autres. Hélas, tout finit par arriver. Par chance, je ne fais pas encore trop mon âge question gueule.
J’en discutais récemment avec une amie qui, elle, s’approche dangereusement de la cinquantaine et qui me disait très sérieusement qu’elle ne supporterait probablement pas ça, de se voir se ratatiner dans le miroir de jour en jour. Et la bonne copine d’enchaîner sur le meilleur moyen de se foutre en l’air pour éviter ça. Comme disait Brel : « Mourir, cela n’est rien, mais vieillir… » J’ai toujours pensé qu’un grand suicide collectif gratuit amènerait énormément de monde. « Suicide Expo ». Vous rigolez mais je suis sûr que ça marcherait. Entre ceux qui en ont marre de cette vie absurde, les malades et les autres qui ont une raison particulière, ça fait du monde. Et puis à plusieurs, on se sent toujours plus courageux que tout seul, on se cache les uns derrière les autres. Souvenez-vous du Guyana en 1978.

Enfin voilà, j’ai 40 ans, je suis donc vieux, et mes références s’en ressentent. Tenez, prenez par exemple les monstres. Voilà quelque chose qui m’a toujours passionné depuis tout gosse. Quand je pense à Dracula, je vois de suite le vampire old school, celui à la Christopher Lee qui reprenait dans une version plus violente celle de Bela Lugosi. J’en ai pourtant très peu vu de ces films, les trouvant déjà ringards à l’époque, mais sa représentation classique se retrouvait dans la moindre BD à base de suceur d’hémoglobine. En 1989/90, je jouais à Night Hunter sur mon Atari ST. Vous incarniez un vampire en quête de plusieurs talismans pour passer au niveau suivant tout en évitant les ennemis qui étaient également des sortes de pompes à essence ambulantes à laquelle vous pouviez vous arrêter pour faire le plein... Et là aussi, il était classique : grand, gominé, costume élégant, cape doublée rouge (très important !), teint blafard, yeux étincelants et canines prêtes à mordre une peau, de préférence féminine, afin de se gorger de son précieux nectar de vie. Exit les vampires sophistiqués qu’on a pu voir depuis les années 90/2000. Quant à ceux qui oseront me parler de Twilight, ce sera mon poing dans la gueule direct !

Je ne cherchais pas absolument quelque chose pouvant rendre hommage à ce vampire cliché que j’ai dans un coin de la tête, c’était largement secondaire. Mais les soldes sont ce qu’elles sont : un prix ridicule peut vous pousser à acheter quelque chose dont vous n’avez pas vraiment besoin, et vous pouvez ensuite vous dire que vous avez bien fait de le faire. Cette figurine rétro de Dracula par exemple en fait partie.

- Entrez librement et de votre propre volonté! C'est ainsi que Dracula accueillit Harker dans le bouquin. Un bouquin que j'ai toujours trouvé chiant malgré un bon début. Mais ça se perd ensuite en extraits de journaux intimes tous plus emmerdants les uns que les autres.

19,5 cm pour 104 grammes.

Mais non ce n'est pas Albator...

C'est le côté "fringues en tissu" qui m'a le plus attiré sur cette figurine.

La référence à Bela Lugosi est claire et nette.

Visage pâle et cireux mais mains roses, Dracula se maquillerait-il?

Beau tissu pour la cape.

Faut pas qu'elle tombe trop non plus.

Sarkozy l'a décoré de la Légion D'Horreur...

Du tissu partout.

On pose la cape histoire de se dérouiller un peu les articulations.

Le costume est tellement cintré qu'au moindre mouvement, ça rebique. Ça rappelle le sketch de Fernand Raynaud sur le tailleur...

Pour faire un vrai show articulé, il aurait fallu le désaper, ni comptez pas. C'est le meilleur moyen de flinguer une figurine.

BLOOD DANCE !

Costume du pauvre. Il n'avait pas assez d'argent pour les manches de la chemise...

Notez le détail, Dracula a des chaussettes!

Et tout est retirable! Oh le joli petit pied rose! Ça m'éclate.

La cape est coupée de telle façon qu'on peut se prendre pour Batman...

...ou Buffalo Bill.

Prêt à mordre une peau, chinoise cette fois. Qu'importe, le sang est rouge partout.

Pour me marrer, j'ai ressorti ma vieille figurine de Simon Belmont.

Simon : - Bonjour monsieur, auriez-vous cinq minutes à m'accorder, je souhaiterai vous parler de Dieu?

Dracula : - Ah non, pas un témoin de Jéhovah, pitié!

Pour finir, un autre de ses copains qui se transforme aussi en chauve-souris la nuit...

A l'arrivée, dans un blister TRES chiant à ouvrir. J'ai appris par la suite que ce genre d'emballage s'ouvrait très facilement avec... un ouvre-boîte! Vous savez, celui à l'ancienne, manuel. On coince le truc dans un coin, on visse puis on tourne la molette et ça découpe la boîte. A essayer la prochaine fois.

Au dos, un clin d'oeil aux figurines Mego évidemment, dont celle-ci s'inspire énormément. La Momie arrive bientôt.

Une petite figurine de rien du tout qui m'amuse beaucoup.

En bonus, le scan de la carte géante servant de décor au blister. Recto.

Et verso.